Écrit par : Stefanie Valbon
Traduit par : Ève Mallet Gauthier
Plus que jamais, nous sommes bombardés d’information au sujet des habiletés naturelles de notre corps pour combattre les infections. Au cours des derniers mois, des concepts tels quel l’immunité collective, les anticorps et la mémoire immunitaire, pour n’en nommer que quelques-uns, ont lentement été ajoutés à notre vocabulaire.
Si notre curiosité envers la compréhension de comment notre corps est en mesure de combattre les infections a été éveillée, le volume élevé de nouvelles informations peut être très intimidant. Très souvent, les concepts scientifiques sont expliqués en utilisant un langage complexe et inaccessible, ce qui les rends beaucoup plus compliqués que ce qu’ils devraient être. Ayant ceci en tête, j’ai décidé de débuter ma première publication de blog en vous présentant un survol de nos défenseurs internes naturels, aussi connus sous le nom de système immunitaire. À chaque semaine, j’écrirai au sujet d’un nouveau concept d’immunologie, en essayant au mieux de mes capacités de garder le tout aussi simple que possible, tout en restant fidèle à nos connaissances actuelles dans ce domaine scientifique.
Image de microscopie électronique à balayage montrant deux types de cellules immunitaires en train d’interagir. Les cellules dendritiques sont pseudo-colorées en vert et les cellules T sont pseudo-colorées en rose. Image provenant de l’Institut National du cancer (National Cancer Institute) Visuals Online.
Ok, donc, comment ça marche?
Pensez à la dernière fois que vous avez regardé un film de guerre. Vous vous souvenez probablement des soldats frontaliers. Mais vous savez aussi que, derrière ces soldats, il y a de nombreux membres du personnel militaire, chacun ayant un rôle spécifique. Pensez aux forces aériennes; les pilotes sont en mesure de patrouiller de grandes régions, mais ils sont aussi capables de se concentrer sur des secteurs à hauts risques. En temps de guerre, l’information est aussi un aspect crucial. Déterminer exactement où le conflit a lieu et livrer cette information à la chaîne de commandement pour l’envoi de soldats spécialisés à cet endroit est essentiel. Le truc le plus cool dans tout ça, c’est qu’un processus opérationnel hautement organisé similaire se déroule à l’intérieur de notre corps.
Imaginez pour une seconde le nombre de microorganismes (tels que des bactéries et des virus) que vous rencontrez à chaque jour. Je peux vous assurer que votre téléphone (ou votre ordinateur, si c’est ce que vous utilisez pour lire ceci), en ce moment, en est recouvert. La bonne nouvelle, c’est que nous n’avons pas besoin de se soucier de ceci à chaque fois que l’on touche une surface (du moins, en temps normal – et non en temps de pandémie). Ceci est parce que notre système immunitaire s’occupe de la plupart de ces microorganismes. Une combinaison de cellules patrouilleuses, de cellules spécialisées, ainsi que de cellules présentes dans les « zones à haut risque » nous aident à combattre chacun des dangers auxquels nous faisons face quotidiennement.
Pouvez-vous me donner une localisation spécifique?
Je sais, je vous parle du système immunitaire et ceci peut sembler très vague, particulièrement en l’absence de localisation spécifique. Lorsque l’on parle du système cardiovasculaire, par exemple, vous pensez probablement au cœur, au sang et aux vaisseaux sanguins. Cependant, cette question devient plus floue lorsque l’on parle du système immunitaire. La raison pour ceci est que ce système est composé de nombreux organes différents et de nombreuses différentes cellules, le tout étant connecté via un réseau couvrant presque toutes les régions de notre corps.
Nous allons commencer avec les deux organes clés composant notre système immunitaire, aussi connus sous le nom d’organes lymphoïdes primaires : le thymus (qui, alerte spoiler, est mon organe PRÉFÉRÉ de tous les temps), et la moelle osseuse. Le thymus est un organe situé juste au-dessus de notre cœur. Pour sa part, la moelle osseuse est le tissu se trouvant à l’intérieur de nos os. Je ne sais pas pour vous, mais je n’entends pas beaucoup de gens parler du thymus (même s’ils le devraient!) ou de la moelle osseuse autant qu’ils parlent des autres organes. Ces deux organes sont cependant cruciaux à la génération de nos cellules immunitaires.
Il y a aussi une nombre d’autres organes, et d’autres régions d’organes, qui font partie du système immunitaire. Ceux-ci sont connus comme étant les organes lymphoïdes secondaires. La rate, les ganglions lymphatiques ainsi que des régions sous-jacentes de nos muqueuses (une couche de tissus présente à la surface de nos organes internes, comme les intestins) en sont quelques exemples. Il est plutôt facile de voir pourquoi nous aurions besoin de notre système immunitaire dans les régions des muqueuses. Celles-ci sont des régions à « haut risque » puisqu’elles sont « ouvertes » à l’environnement extérieur (pensez à votre nourriture arrivant de l’extérieur et passant au travers de votre tractus gastrointestinal), ce qui augmente le risque de rencontrer des microorganismes de l’extérieur.
Puisque notre système immunitaire n’est pas composé d’un seul, mais plutôt de nombreux différents organes et localisations, il peut parfois être difficile de s’y retrouver. Cependant, la façon magnifique que ce réseau est orchestré est ce qui rend ce domaine de la science si incroyable. C’est OK si vous ne voyez pas encore cette beauté, mais je vous promets que je ne vais pas arrêter d’en parler de si peu.
Stefanie Valbon